lundi 26 septembre 2011

Lettre Première

Lettre à une femme croisée en soirée

Le Week-End s'éteint.
Il fut le meilleur depuis un temps certain...
De la danse, du soleil, quelques minutes de ménage, le strict minimum, s'entend, une petite dose d'art et une touche d'amitié.
Et bien sûr, quelques pas partagés, parfois maladroits mais toujours attentionnés, entremêlés de quelques mots susurrés, arrachant le sourire qui ravit, le tout empli de doute, sur l'attirance de l'autre, sur cet homme encombrant, ou celui qui pourrait n'être pas là. Et le doute de ne pas avoir l'occasion, la force, l'optimisme, de faire fi de ces incertitudes, et de se dire qu'on ne risque qu'un peu de rougeur et d'ego mortifié à les surmonter.
Mais une amie de (double?) mèche, et les obstacles s'envolent, le sourire prend le dessus et devient rire, il semble que tout est partagé, et le mojo écrasé ces semaines passées est enfin retrouvé...
Et là, fort de ces souvenirs, laissant aller ma curiosité, je me retrouve devant le journal d'une adolescente, qui ne semble pas savoir seulement manier la musique et le corps... mais a bien plus d'un tour dans son sac...

J'arrête alors là ma curiosité, tout cela est déjà bien assez joli comme cela. Le reste mérite d'être mystérieux, et d'être découvert par de nouveaux mots susurrés.
J'espère qu'ils auront l'occasion de l'être, un soir de ce week-end...

Je t'embrasse
J

3 commentaires:

  1. Mais qu'est-ce que c'est joli, et poétique... ça me ravit pour toi, autant de beauté tendre. Je t'embrasse.

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  2. Un J., un visage, quelques mots, une profession, voici l'ensemble des éléments en ma possession. Un indice supplémentaire, une photo sur internet.
    Une porte d'entrée .. Prévert, le feu étincelant.
    Chercheuse dans l'âme, mon esprit structure mes investigations, explore différentes voies.

    Mais qui es tu donc ?

    Qui couche sur papier des mots si justes exprimant tant de ressentis tout en rationalisant, je dirais même plus, tout en intellectualisant l'amour, le binôme, le couple.

    Qui admet que la force du couple passe non seulement par le charnel mais aussi par l'admiration, les dialogues de l'esprit, le regard, le sourire, le toucher, le silence ?

    Qui écoute, répond, analyse, observe, attend ?

    Qui perçoit de manière si intense ce qui se joue entre deux partenaires de danse ?
    Fermer les yeux, guider ou se laisser guider, sentir le cœur de l'autre battre de peur de ne pas ressentir cette connexion. Se laisser surprendre..Qu'importe son age, son physique, son métier, plus rien n'a d'importance que cet échange d'énergie, quand les deux corps ne font plus qu'un, se répondent, se transcendent. La musique s'arrête, les yeux s'ouvrent, le visage s'éclaire d'un sourire, encore ?! .. et puis vient la question "que fait on avec ça". Cette phrase est touchante de vérité. Que reste il après la danse ? après cette intensité ?
    La parole n'est plus nécessaire et pourtant il faut l'accepter, laisser le banal, le quotidien reprendre sa place - malheureusement : "D'où viens tu ? Que fais tu ? Danses tu depuis longtemps?"
    Non! ne parle pas, regarde moi dans les yeux, repartons sur la piste encore, encore et encore. Je ne veux rien savoir de toi, pas tout de suite en tout cas.. je veux juste capter ton énergie et te donner la mienne.

    Je ne t'ai pas trouvé. Juste ce lieu, improbable, sans nom. Je lis, je suis happée dans cette spirale infernale, terrifiante - des mots - effrayants de vérité, de générosité, d'attente, d'exigence et de souci de perfection.

    F.

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